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les katas

KATA DE BASE

 

TAIKYOKU SHODAN / NIDAN / SANDAN: codifiés par O Sensei Gichin Funakoshi pour les débutants (avec l'aide capitale de son fils Yoshitaka). Taikyoku peut s'interpréter comme un kata de formation du corps, tout comme le kata de l'ultime action (Tai= grand, ultime, extrême et Kyoku= action ultime, totale). Ils rappellent aux experts l'importance de la recherche de la simplicité et du dépouillement. Aux débutants ils enseignent les premiers déplacements, les premières attaques, les premières positions. On peut donc considérer qu'il y a plusieurs niveaux de lecture même pour ces Katas d'apparences très simples.

 

HEIAN SHODAN / NIDAN / SANDAN / YONDAN / GODAN: il s'agit ici aussi de 5 katas de base à l'usage premier des débutants. Ils sont une évolution d'anciens kata de l'école Shorin Ryu (école okinawaienne) appelés Pinan (nom encore utilisé en Wado ryu ou en Shinto ryu). Ils permettent d'éduquer le corps et l'esprit, d'apprendre à gérer sa respiration, le rythme, etc...Ils durent 40 à 60 secondes et s'étudient du premier au cinquième par ordre de difficulté.

 

KATA AVANCES

BASSAI DAI / SHO" traverser la forteresse" , kata pratiqué aussi en Wado ryu, Shinto ryu et Shotokai, d'origine ancienne, transmis par les branches Tomari te et Shuri te de l'Okinawa te. Il développe la force intérieure, l'esprit de décision, la puissance. Il traduit la volonté de briser un encerclement. Bassai-dai et la forme longue et Bassai-sho la forme courte.

 

KANKU DAI / SHO: de son ancien nom Kushanku, kanku dai est la forme longue et kanku sho la forme courte, ces deux katas contiennent des sauts. O Sensei Funakoshi ne considérait comme fondamentale que Kanku dai. Son fils Yoshitaka modifia beaucoup de séquences, notamment dans Kanku sho (introduction du Mikazuki Geri suivi d'un Ushiro geri après un saut tournant). Kanku dai subi lui aussi plusieurs modifications, les dernières étant dues à Nakayam Masatoshi dans le cadre de la JKA.

 

TEKKI SHODAN / NIDAN / SANDAN" cavalier de fer"  kata beaucoup plus anciens que les Heian, appelés autrefois Naihanchi, kata favoris de maitre Funakoshi. La particularité de ces kata est son embusen, en effet ils se pratiquent sur une seule ligne et toujours en Kiba Dachi. La position nécessite force (dans le tanden), le Hara toujours sous tension permettant de lier solidement le haut et le bas du corps. Le rythme est très dynamique, les mouvements de faibles amplitude mais effectués très sèchement, le regard est très important rappelant la notion capitale de Zanshin (vigilance). Le thème de ces kata est un combat contre des assaillants attaquants de face ou sur les flancs alors que nous sommes bloqués contre un mur.

 

 

 

 

 

 

KATA SUPERIEURS

EMPI:" vol de l'hirondelle", un des kata les plus anciens du karaté d'Okinawa. Venant de la branche Tomari te il remonterait à la fin du XVIIe siècle. Son ancien nom était Wanshu. C'est un kata d'exécution rapide, beaucoup de pivots, des évolutions au ras du sol et de nombreuses montées et descentes du centre de gravité nécessitants agilité et équilibre.

 

GANKAKU: " grue sur le rocher", appartenant au groupe Shorei il s'appelait autrefois Chinto. L'un des points forts est la recherche de puissance en équilibre sur une jambe (ce kata descend très probablement du style du Héron en boxe Chinoise). C'est un kata relativement linéaire.

 

HANGETSU:"demi-lune" du nom de la position principale du kata. C'est un kata un peu particulier dans le Shotokan ryu car la moitié est respiratoire (respiration lente, profonde et marquée, travail du hara et développement musculaire). Appelé autrefois Seishan, issu du Naha te.

 

CHINTE:  "la main rare ou la main curieuse" très vieux Kata, issu de Chine et particulièrement travaillé à Shuri (Okinawa), certains mouvements sont classiques alors que d'autres sont plus atypiques (pique aux yeux, mouvement d'ouverture, etc...). De son ancien nom Shoin. Kata dynamique avec des temps lents. La fin du Kata est très particulière.

 

MEIKYO:"nettoyer le miroir", appelé autrefois Rohai, de fondateur inconnu. Certains passages évoquent un combat contre un assaillant armé d'un bâton. L'ouverture seule  en fait rappel l'ancien Rohai (qui comptait trois formes Shodan, Nidan et Sandan). Certain doute tout simplement de la filiation Meikyo / Rohai en raison des nombreuses différences.

 

WANKAN:"couronne du roi" de son ancien nom Matsukase (" vent dans les pins"). Les racines très certainement Chinoise de ce Kata sont toutefois inconnues. Il est issu du Tomari té. C'est le Kata le plus court du Shotokan. D'apparence simple, il contient de réelles difficultés, il semble, de plus, qu'il cache de réels secrets d'efficacités.

 

NIJUSHI HO:" 24 pas" , rythme très particulier alliant succession de temps lents et rapides. Issu de l'ancien Kata Niseishi d'Okinawa. Certains passages de ce kata  font penser qu'il fait parti du groupe enseigné par Niigaki, au même titre que Unsu et Sochin.

 

UNSU:  "mains nuages" , tout comme Sochin et Nijushi ho, on fait remonter ce Kata au groupe de Niigaki (aussi Aragaki) . C'est le seul kata où l'on effectue des Mawashi geri, du sol qui plus est. C'est un condensé de Kata tels que Bassai, Kanku, Empi, Jion, Jitté et Gankaku. C'est un kata basé sur la vitesse avec quelques ruptures de rythme.

 

SOCHIN:"force tranquille ou grand silence" troisième des kata du groupe de Niigaki avec les deux précédents. Il fut d'abord connu sous le nom de Hakko. Basé sur la position Sochin Dachi (posture immuable), nécessitant l'enracinement au sol, flexion des genoux avec tension vers l'extérieur, le centre de gravité étant légèrement vers l'avant avec les hanches fortes. Le rythme de ce Kata est particulier.

 

JION / JIIN / JITTE:ces trois kata font probablement partis du même groupe, il s'agit de la même garde de départ, trace évidente de leur appartenance à d'anciennes écoles de boxe Chinoise. On retrouve dans Jion (amour, pitié) référence à un terme bouddhiste ou à un temple, il fut reprit dans le Tomari té. Jiin vient aussi probablement du Tomari té et s'appelait autrefois Shokyo, il semble faire référence à un temple sacré de " l'amour du Bouddha". Jitte ou parfois Jutte vient également du Tomari té et comporte de nombreuses défenses contre bâton, c'est un Kata assez court.

 

GOJUSHIHO DAI / SHO:" 54 pas", autrefois appelé Useishi (Shuri té de Itosu) puis Hotaku (pic vert) par O Sensei Funakoshi. Le Shotokan en distingue deux: le grand (Dai) et le petit (Sho), toutefois il y a souvent confusion certains experts intervertissant même les noms. Certain ont vu dans ce Kata des "54 "pas la marche heurte d'un homme ivre.

 

KATA PARTICULIER

TEN NO KATA: »kata de l'univers"  il renferme donc tout ce que l'on peut chercher en Karaté. Composé par O Sensei Funakoshi dans les années quarante, avec l'aide de son fils, il devait servir d'étape vers le combat. Recherche l'esprit du geste, la pureté, net sans appel efficace. Il comporte deux parties complémentaires: Ten no kata omoté (étude en solitaire, jouant tour l'attaquant  et le défenseur) et Ten no kata ura (étude avec partenaire, on y ajoute donc les notions de distance, action reflexe, pureté mentale)

 

REPARTITION DES KATA PAR DAN LORS DES EXAMENS FFKARATE

1ER DAN:Heian Shodan / Nidan / Sandan / yondan / Godan et Tekki Shodan

2E DAN: Empi, Hangetsu, Jion, Kanku Dai et Bassai Dai

3E DAN:Gankaku, Jitte, Bassai Sho, Kanku Sho, Tekki Nidan

4E DAN: Tekki Sandan, Sochin, Unsu, Nijushiho, Jiin

5E DAN: Gojushiho Dai / Sho, Wankan, Chinté, Meikyo

 

L'étude des Kata est réellement passionnante, aussi bien historiquement que techniquement. L'étude des différents Bunkai aussi riches que variés agrémente d'autant plus l'intérêt qu'il faut porter aux Kata. Personnellement, je pense qu'un bon Karatéka doit s'efforcer de chercher la relations entre le Kumité et le Kata  ces deux aspects du Karaté qui, en fait, ne font qu'un: à la recherche de l'efficacité et du développement de Soi.

 

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